ZAMY Wanderson, une autre étoile éteinte trop tôt

Ce jeudi 21 août 2025 s’est tenue une grande marche en hommage à Zamy Wanderson, jeune bachelier de la promotion 2024-2025 du Collège Canado-Haïtien, décédé tragiquement le lundi 18 août 2025 à Delmas 83.

L’incident s’est produit lors d’un sit-in organisé par une dizaine de professeurs devant les locaux du bureau central du ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP). Au cours de cette manifestation, l’agent de sécurité en service ce jour-là a ouvert le feu sur les protestataires. C’est à ce moment précis que la motocyclette à bord de laquelle se trouvait Wanderson passait devant les locaux du ministère. Le projectile a traversé le conducteur avant d’atteindre Wanderson, qui est décédé sur le coup, à seulement 19 ans.

Très prometteur dans le milieu sportif, notamment en football et en basketball, Wanderson s’était également fait connaître par ses publications sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok. Peut-on seulement imaginer la douleur de ses proches ?

À la suite de cette perte tragique, plusieurs instances, dont le MENFP et la Primature, ont publié des notes pour déplorer l’incident et présenter leurs sympathies aux familles, amis et admirateurs de Wanderson. Dans la note du MENFP, on peut lire :« Zamy Wanderson est une vie détruite, une promesse gaspillée, un rêve brisé ; le rêve d’un socioprofessionnel, d’un grand basketteur, d’un influenceur responsable qui voulait utiliser les réseaux sociaux à bon escient. »

Le Premier ministre, Alix Didier FILS-AIMÉ, a qualifié cet acte de barbarie et a affirmé que l’État ne resterait pas impassible. Il a également souligné que des instructions fermes ont été données pour faire avancer l’enquête, afin que les auteurs de ce crime odieux soient appréhendés et traduits en justice.

Les notes officielles, la marche, la colère de certains, la rage de quelques autres… autant de réactions légitimes. Mais la vérité demeure : aucune d’elles ne pourra ramener Zamy Wanderson à la vie. Nous espérons une justice, même hypothétique. Cependant, la vraie question reste : jusqu’à quand devrons-nous pleurer nos frères et sœurs partis dans de telles conditions ?

Pour l’heure, essayons de rester vigilants, autant que faire se peut.

Laura Stéphie LIBERTIN