L’USAID tire sa révérence
- Alexandra LINDOR
- Jul 2
- 1 min read

Ce mardi 1er juillet 2025, l’Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID) a officiellement mis fin à ses opérations, concrétisant ainsi la volonté de l’administration Trump de recentrer l’aide extérieure américaine sur des priorités stratégiques strictes.
Les programmes jugés compatibles avec la nouvelle ligne politique seront désormais placés sous l’autorité directe du département d’État, dirigé par le secrétaire Marco Rubio.
Dans une déclaration officielle, ce dernier a vivement critiqué l’agence, l’accusant d’avoir « alimenté un réseau mondial d’ONG inefficace » depuis la fin de la guerre froide. Dès son retour à la Maison Blanche en janvier, le président Donald Trump avait signé un décret suspendant temporairement les activités de l’USAID.
Un audit global a ensuite conduit à l’élimination de 83 % des projets, accompagnée d’une réduction drastique des effectifs. Cette décision radicale a provoqué une vague de réactions. L’ancien président Barack Obama l’a qualifiée d’« inexplicable » et de « faute historique », tandis que George W. Bush a défendu le programme PEPFAR de lutte contre le VIH/Sida, qu’il avait lancé en Afrique et qui, selon lui, « a sauvé des millions de vies ».
La fermeture de l’USAID intervient alors qu’une étude publiée par la revue The Lancet alerte sur les impacts humanitaires potentiellement dramatiques : jusqu’à 14 millions de décès évitables d’ici 2030 pourraient être liés à la baisse de l’aide américaine, notamment dans les domaines de la santé, de la nutrition et de l’éducation.
Alors que les Nations Unies et des centaines d’ONG dénoncent déjà un effondrement du financement international, cette décision marque un tournant géopolitique majeur, aux conséquences redoutées pour les pays les plus vulnérables.
Alexandra Lindor
Comments