Violence, manipulation, procès : la lourde affaire Cassie contre Diddy

L’icône du hip-hop Sean Combs se trouve au cœur d’un scandale judiciaire majeur depuis que son ex-compagne, la chanteuse Cassie Ventura, a déposé plainte contre lui en novembre 2023. Elle l’accuse de violences physiques, d’agressions sexuelles, de manipulation psychologique et de trafic sexuel sur une période de plus de dix ans. La plainte évoque des pratiques dégradantes imposées sous l’influence de drogues, ainsi que des menaces, notamment à l’encontre du rappeur Kid Cudi. Moins de 24 heures après le dépôt de la plainte, les deux parties annonçaient un règlement à l’amiable, sans reconnaissance de culpabilité de la part de Diddy.

L’affaire a toutefois rebondi en 2025 avec l’ouverture d’un procès pénal fédéral sous la juridiction du juge Arun Subramanian, à New York. Cassie, soutenue par sa mère et d’anciens collaborateurs de Diddy, a livré des témoignages accablants. Ils évoquent des orgies forcées, des menaces d’extorsion, des violences répétées, ainsi que la menace de diffusion de vidéos compromettantes. Une vidéo de surveillance datant de 2016, montrant Diddy agressant physiquement Cassie dans un couloir d’hôtel à Los Angeles, a été versée au dossier et constitue désormais un élément clé du procès.

Au-delà des révélations choquantes, cette affaire soulève des interrogations sur les abus de pouvoir dans l’industrie musicale et le silence imposé aux victimes. Tandis que Sean Combs continue de nier l’ensemble des accusations, le procès en cours pourrait être déterminant pour l’avenir de sa carrière et pour l’image publique qu’il a longtemps cultivée. La justice devra désormais trancher face à des preuves de plus en plus accablantes.

Il convient de rappeler que le magnat du rap, arrêté depuis le 16 septembre 2024 et incarcéré au centre métropolitain de détention (MDC) à Brooklyn, a refusé un accord de l’accusation prévoyant un plaidoyer de culpabilité. Sean Combs continue d’affirmer haut et fort que les relations en question étaient pleinement consenties.

Mirjo JOSEPH