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Le pape François est décédé : l’Église entre en période de Sede Vacante


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Origines et parcours spirituel

Jorge Mario Bergoglio est né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires, de parents italiens : Mario José Bergoglio et Regina Maria Sivori. Il est un ecclésiastique argentin. Après avoir achevé une formation en chimie, il entre au séminaire de Villa Devoto, puis rejoint le noviciat de la Compagnie de Jésus le 11 mars 1958. Il poursuit sa formation spirituelle au Chili, avant de revenir à Buenos Aires en 1963 pour y entamer des études philosophiques. Il est ordonné prêtre le 13 décembre 1969 par Ramón José Castellano.

Outre l’espagnol, Bergoglio parle couramment l’italien et le piémontais (langue de sa famille), l’allemand, le latin, et possède des notions de portugais, de français et d’anglais.


De l’archevêché de Buenos Aires au trône de Saint-Pierre

Il est nommé évêque auxiliaire de Buenos Aires le 2 mai 1992 par le pape Jean-Paul II. Après la renonciation du pape Benoît XVI le 11 février 2013, un conclave est convoqué dès le lendemain pour élire un nouveau souverain pontife. Le 13 mars 2013, après cinq tours de scrutin, la traditionnelle fumée blanche s’élève à 19h06 : Jorge Mario Bergoglio est élu pape.

Il devient ainsi le 266e pape de l’Église catholique, évêque de Rome et chef de l’État du Vatican. Il est le premier à prendre le nom de François, en hommage à François d’Assise, et le premier à apparaître au balcon, le 19 mars 2013, sans ornement liturgique. Il est également le premier pape jésuite, le premier pape non européen depuis Grégoire III (VIIIe siècle) et le premier issu du continent américain.


Un pontificat engagé et contrasté

Le 21 avril 2025, après douze années de pontificat, le pape François s’est éteint, à l’issue d’un long combat contre une pneumonie aiguë accompagnée de multiples kystes pulmonaires. Son pontificat a été marqué par un déplacement du centre de gravité de l’Église vers l’Amérique latine et l’Afrique, par des prises de position progressistes sur la lutte contre le changement climatique, l’accueil des réfugiés et la justice sociale.

Il a cependant conservé une position doctrinale traditionnelle sur les droits des personnes LGBT et l’avortement. Il a également poursuivi la lutte contre les abus sexuels sur mineurs au sein de l’Église catholique, tout en promouvant le dialogue interreligieux. Le pape François s’était notamment mobilisé pour l’Ukraine à la suite de l’invasion russe, et appelait à un cessez-le-feu immédiat à Gaza depuis 2023.


Une Église en transition

Depuis le 21 avril, le Vatican est entré dans la période dite de Sede Vacante — littéralement « siège vacant ». Pendant cette période, le camerlingue, le cardinal Kevin Farrell, assure les affaires courantes. Aucune décision importante ne peut être prise. Actuellement, 113 cardinaux sont déjà présents à Rome en prévision du prochain conclave.

Conformément au Code de droit canonique, c’est le camerlingue qui appelle trois fois le pape par son nom de baptême afin de constater officiellement son décès. En l’absence de réponse, il annonce la mort du souverain pontife. L’anneau du pêcheur, symbole de l’autorité papale, est ensuite détruit en présence de plusieurs cardinaux afin de prévenir toute falsification de documents.


Funérailles et derniers hommages

Les funérailles papales se déroulent traditionnellement entre le quatrième et le sixième jour après la mort. Pour le pape François, elles auront lieu le 25 avril 2025 à la basilique Saint-Pierre. Le corps est exposé depuis mercredi dernier pour permettre aux fidèles de lui rendre hommage.

Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, a déclaré que 61 000 personnes s’étaient recueillies auprès du pape dès 13h aujourd’hui, tout en précisant que la basilique fermerait ses portes à minuit, sauf affluence exceptionnelle.

Un rosaire se tiendra le samedi 26 avril à 21h devant la basilique Sainte-Marie-Majeure. Le service d’inhumation, quant à lui, se déroulera en privé. À partir du dimanche 27 avril au matin, les fidèles pourront se recueillir devant la tombe du pape François, dans cette même basilique.


Vers un nouveau conclave

Dans un délai de 15 à 20 jours après le décès du pape, un conclave sera organisé pour élire son successeur. Seuls les cardinaux âgés de moins de 80 ans sont habilités à voter. Le vote se tient à huis clos dans la chapelle Sixtine et nécessite une majorité des deux tiers.

Deux noms reviennent avec insistance :

  • Jean-Marc Aveline, cardinal français modéré, engagé dans le dialogue interreligieux ;

  • Robert Sarah, cardinal guinéen, figure d’un courant conservateur fidèle aux rites traditionnels.

À l’issue de chaque scrutin, les bulletins sont brûlés dans un poêle : une fumée noire signifie qu’aucun pape n’a encore été élu ; une fumée blanche annonce l’élection. Les cloches sonnent alors, et un cardinal s’avance au balcon pour prononcer la formule historique

:« Habemus Papam » — Nous avons un pape.


 

Laura Stéphie LIBERTIN



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