La société civile environnementale haïtienne franchit un tournant important avec la naissance d’une gouvernance unifiée
- Jean Junior DAJEANSON
- Aug 15
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Le paysage de la gouvernance environnementale en Haïti s’enrichit d’un acteur stratégique. Le 5 août 2025, la Plateforme Environnementale de la Société Civile Haïtienne (PLESCH) a élu son tout premier Conseil Exécutif provisoire, marquant ainsi une étape fondatrice pour la coordination nationale en matière de protection des ressources naturelles.
Créée à l’initiative de quatorze organisations de la société civile et appuyée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), la PLESCH ambitionne de mieux coordonner les initiatives sur l’environnement jusque-là dispersées au sein d’une structure commune, capable d’influencer les politiques publiques et de peser dans les débats internationaux.
Un processus transparent et inclusif
L’élection, organisée avec la participation de neuf organisations membres fondatrices, a abouti à la désignation de trois figures issues de divers horizons associatifs :
Patrick Saint-Pré (ACLEDD) – Président
Ericca Johanna Deborah Lagrandeur (CAPEELAGG) – Vice-Présidente
Sonel Joseph (Koze Jèn Yo) – Trésorier
Investi pour un mandat de six mois, ce trio devra lancer officiellement les activités de la plateforme, renforcer sa visibilité, élargir son réseau de membres et finaliser les instruments juridiques internes, statuts et règlement étant indispensables à son fonctionnement.
Un contexte d’urgence écologique
La création de la PLESCH ne relève pas d’un simple formalisme institutionnel. Elle s’inscrit dans un contexte où les menaces environnementales s’accélèrent : érosion côtière, déforestation, perte de biodiversité, pollution des sols et des eaux. Ces enjeux appellent des réponses collectives, coordonnées et ambitieuses.
En s’appuyant sur le décret de 2006 relatif à la gestion de l’environnement, la plateforme entend combler un vide structurel : l’absence d’une représentation forte et continue de la société civile dans les espaces de concertation environnementale, aux niveaux national et international.
Une vision commune et non partisane
Délibérément non partisane et inclusive, la PLESCH aspire à se positionner comme un partenaire stratégique du ministère de l’Environnement et des autres institutions concernées. Son objectif est clair : porter la voix des communautés locales, renforcer la participation citoyenne, renforcer les capacités des organisations de la société civile et conduire un plaidoyer pour l’adoption de solutions durables.
Selon plusieurs observateurs, cette mise en réseau des forces vives environnementales pourrait transformer la manière dont Haïti conçoit et met en œuvre ses politiques écologiques.
Jean Junior DAJEANSON
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